La montée de la sensibilisation et de la conservation des océans
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Les océans sont le sang qui coule dans les veines de notre planète. Alors que l’eau couvre 70 pour cent du globe, il aurait été plus approprié d’appeler notre planète Océan que Terre. Les océans produisent plus de la moitié de l’oxygène du monde, fournissent la protéine principale pour 2,6 milliards de personnes et permettent aux entreprises de faire 2,5 billions de dollars par année. Ces eaux ont absorbé plus de 90 pour cent de la chaleur supplémentaire produite par le réchauffement climatique et sans ce gigantesque puits thermique, la température moyenne à la surface de notre planète serait de 50 degrés au lieu de 15. Nous serions cuits.
Pourtant, pendant la majeure partie de notre histoire, les océans ont été perçus comme une vaste ressource infinie prête à être exploitée sans limite et qui se réapprovisionne par magie. Il est facile d’ignorer ce que l’on ne voit pas, ce que l’on ne peut mesurer et ce qui ne nous touche pas directement. Le monde entier utilise les océans et pourtant, nul n’est propriétaire de la majorité de cette ressource aquatique. Les secteurs en haute mer, ou les eaux qui s’étendent au-delà des territoires de compétence nationaux, sont pour bon nombre libres à tous. Peu d’entre nous verront jamais ces eaux.
Mais tout cela est en train de changer. Les images de vastes îles de déchets flottants et de baleines mortes — leurs estomacs remplis de plastique — modifient notre conscience collective. Au cours des deux dernières années, Google Trends a montré une hausse considérable de personnes inquiètes à propos du plastique dans les océans, les populations de la Nouvelle-Zélande, de l’Australie, du Canada, du Royaume-Uni et de l’Irlande étant les plus préoccupées. Cela a donné lieu à des mouvements pour bannir les pailles et les sacs en plastique et à d’ambitieux projets pour nettoyer les océans. Cela a aussi attiré l’attention sur bon nombre d’autres problèmes moins visibles : l’augmentation des températures, l’extinction des récifs de coraux, une acidification accrue, le phénomène de surpêche, et la liste se poursuit.
Cet éveil sur le sort des océans entraîne également plus d’innovation ainsi qu’un soutien accru pour ces initiatives. Il y a plus d’accélérateurs ciblés sur les océans pour aider les entreprises en démarrage à croître, en leur fournissant une vaste gamme de ressources, d’espaces physiques au financement en passant par le mentorat. Open OceanRobotics fait partie du Volet sur les océans de Creative Destruction Lab situé à Halifax, un accélérateur tourné vers les entreprises à forte croissance dans l’espace maritime. Il y a aussi SeaAhead à Boston, Katapult en Norvège, Techstars Maritime à Singapour, PortXL à Amsterdam, Maritime Blue à Seattle, SustainableOcean Alliance à San Francisco et d’autres encore. On observe un nombre croissant de capitaux de risque pour appuyer les entreprises du secteur des océans, certains ciblant précisément les océans alors que d’autres ont un mandat d’investissement d’impact. Des sources de financement innovatrices comme les obligations bleues ont aussi vu le jour, inspirées du succès des obligations vertes, qui ont créé plus de 200 milliards de dollars pour investir dans des projets liés au climat l’année dernière.
La lutte contre la pléthore de problèmes auxquels nos océans font face est une approche à multiples facettes qui exige un engagement mondial. À Open OceanRobotics, nous ferons partie de cette solution en aidant le monde à mieux comprendre nos océans et en le faisant d’une manière qui ne produit aucune émission de gaz à effet de serre. Un très grand nombre de nos actions dépendent de meilleures données, que ce soit d’aider les industries océanographiques à fonctionner plus efficacement ou lutter contre les répercussions des changements climatiques. Nos bateaux autonomes à énergie solaire recueillent ces données de manières plus efficace, efficiente et sécuritaire, réduisant ainsi le recours aux navires qui brûlent du combustible et augmentant largement la quantité de données que nous pouvons recueillir. Il s’agit là d’un exemple qui illustre comment la technologie peut nous permettre non seulement d’améliorer notre façon de faire à moindre coût, mais en plus sans les répercussions environnementales des approches conventionnelles. Faire place aux innovations est une stratégie qui nous aidera à relever certains des défis de nos océans, mais plus important encore, nous devons nous y atteler et agir rapidement. Même s’il est vrai que nous appelons notre planète Terre, elle est principalement constituée d’océans, et sans océans en santé, nous ne survivrons pas.