Le Défi des femmes en tech : Les nouveaux leaders en matière d’incidences sur le climat
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Pour la quatrième année consécutive, des entreprises canadiennes en technologies propres ont été mises en vedette de manière éloquente sur la liste Global Cleantech 100 – en deuxième place tout juste derrière les États-Unis en termes de représentation – comme étant celles étant les plus susceptibles d’avoir une influence significative sur le marché au cours de cinq à dix prochaines années. La recherche menée par l’U.S. Cleantech Group a également classé le Canada au 4e rang mondial pour sa capacité à commercialiser les innovations en tech propres.
Mais alors, qu’est-ce qui empêche le pays d’exercer un véritable leadership dans la sphère mondiale des tech propres? L’une des raisons, c’est le manque de leadership féminin.
Seulement 16 pour cent des petites et moyennes entreprises (PME) appartiennent à des femmes. Selon le Sondage national sur les technologies propres mené en 2018 et 2019, seulement 19 pour cent des entreprises de tech propres du Canada ont au moins une fondatrice, tandis que seulement un fondateur d’entreprise de tech propres sur dix est une femme; de plus, un nombre encore plus restreint de femmes sont à la tête de certains sous-secteurs, par exemple l’efficacité énergétique et le transport.
« Les femmes sont clairement sous-représentées en tant qu’entrepreneures, notamment dans les technologies, affirme Frank Des Rosiers, sous-ministre adjoint, Politique stratégique et innovation à Ressources naturelles Canada (RNCan). Elles représentent la moitié de la population. Si vous êtes un entraîneur et que vous essayez de monter la meilleure équipe, c’est loin d’être judicieux de laisser la moitié de votre force de frappe de côté ».
Le Défi des femmes en tech propres a réussi à démontrer ce qui pouvait arriver lorsque la meilleure équipe est sur le terrain. Les résultats du programme triennal ne peuvent pas être ignorés – ou ne devraient pas l’être. En 2018, pour aider à aborder la disparité dans les tech propres, RNCan a financé le Défi des femmes en tech propres et fait équipe avec MaRS Discovery District pour annoncer cette initiative nationale qui vise à encourager six innovatrices dans ce domaine. Le programme leur a offert l’accès à des installations de laboratoire pour développer leur technologie, une allocation qui leur permettrait de se concentrer à plein temps sur leurs activités, des conseils pour la rédaction d’un curriculum vitæ structuré ainsi que des présentations ciblées à des investisseurs et des partenaires de l’écosystème. Vers la fin de 2021, l’entrepreneure qui est la plus avancée dans son projet et qui a démontré le plus grand potentiel pour atteindre le succès commercial recevra un prix d’un million de dollars.
Les visions de ces femmes s’inspiraient de toutes sortes de choses, depuis un projet de foire des sciences à l’école secondaire jusqu’à une dissertation au doctorat en passant par une aventure en haute mer en bateau à rames. Leur travail a commencé dans des laboratoires d’écoles, des garages, des sous-sols et des granges.
Ce sont ces visions ainsi que leur détermination, s’ajoutant à leur accès aux installations de laboratoires pour développer leurs technologies ainsi qu’au mentorat, aux réseaux, à l’aide financière et au soutien en affaires de MaRS – sans mentionner l’aide que les finalistes se sont échangée – qui ont entraîné la réalisation de six innovations qui changent la donne et la création d’entreprises canadiennes de tech propres parmi les plus solides. En moins de trois ans, deux des finalistes ont obtenu leur financement de série A, et les autres travaillent à leurs rondes de financement d’amorçage, ce qui témoigne de la manière dont la commercialisation des technologies propres peut être accélérée.
« Chacune de ces formidables entrepreneures a surpassé mes attentes, mentionne Jane Kearns, vice-présidente, Services de croissance et conseillère principale en tech propres chez MaRS. Qu’elles aient été capables de faire avancer ces entreprises ultra-technologiques si rapidement, notamment en période de pandémie de COVID-19, est une victoire pour chacune d’entre elles ».